Bonjour Madame,
Voici quelques informations complémentaires sur les angiomyolipomes.
Les angiomyolipomes des reins se manifestent par des douleurs, des signes de compression des viscères abdominaux, des hémorragies (pouvant menacer le pronostic vital). Ces hémorragies sont plus fréquentes lorsque les tumeurs atteignent 3 à 4 cm. Certains urologues préconisent l’intervention systématique avant l’hémorragie, dès que l’angiomyolipome atteint 3-4 cm. L’intervention consiste soit à l’embolisation artérielle sélective soit à la néphrectomie partielle ou totale. L’embolisation artérielle sélective nécessite souvent une deuxième intervention et est, dans un cas sur 3, source de complications. En outre, les résultats sur la réduction tumorale restent modestes (Sooriakumaran P et al, 2010).
C’est pourquoi, le traitement médicamenteux avec un inhibiteur de la voie mTOR parait prometteur. L’intérêt de sirolimus dans les angiomyolipomes rénaux de la STB a déjà fait l’objet de publications dans des journaux scientifiques de premier ordre. Les résultats sont intéressants mais il semblerait que les résultats obtenus avec everolimus soient davantage encourageants.
L’étude de J Bissler (JJ Bissler et al, Lancet, vol 381, March 9, 2013 : 817-824), effectuée chez 113 patients adultes atteints de STB (79 patients traités par everolimus et 34 patients sous placebo) montre qu’une réduction de plus de 50% de la taille initiale est obtenue chez 33 des 79 patients traités (42% des patients traités) (contre aucune réduction chez les patients sous placebo). Les effets secondaires sous traitement étaient tolérables : inflammation des gencives, réaction de type acné. Ces effets secondaires ont entrainé l’arrêt du traitement chez seulement 4% des patients traités.
Docteur Forget
http://www.sclerose-tubereuse.com
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